De Geronimo à Sodebo Ultim’
Après que la vente du maxi-trimaran Groupama 3 nous ait échappée (au bénéfice de Banque Populaire), nous changeons nos plans pour nous lancer dans un projet fou : transformer le Géronimo d’Olivier de Kersauzon conçu pour 12 hommes d’équipage en un bateau géant pour un skipper solitaire. Sodebo Ultim’ est mis à l’eau en mai 2014, cinq mois avant la Route du Rhum. Les premiers bords sont prometteurs et une belle place semble tout à fait atteignable.
2014 : L’incident de la Route du Rhum
Quelques heures après le départ, au milieu de la Manche, tout bascule. Alors qu’il remonte du fond de cale où il cherchait la source d’un problème technique, Thomas tombe nez à nez avec un cargo qui le heurte de plein fouet. C’est le cœur déchiré que notre skipper rentre à Roscoff où nous sommes rassurés de le voir arriver sain et sauf. Marqués par cet incident, nous sommes déterminés à briser le mauvais sort. Sodebo Ultim’ entre en chantier et Thomas décide de travailler avec une préparatrice mentale pour repartir sur de bonnes bases.
La reconstruction
En novembre 2015, Jean-Luc Nélias l’accompagne sur la Transat Jacques Vabre où le tandem fini 2ème. Thomas repart ensuite en solo pour une nouvelle Transat vers New York et sur le chemin du retour, le 9 juin, 2016, il bat un nouveau record de distance et devient le premier marin à passer au dessus de la barre des 700 milles parcourus en 24 heures. Mais l’ultime objectif est pour la fin de l’année : une cinquième tentative de record du Tour du Monde.
2016 : Le record du Tour du Monde
Une opportunité météo se dessine assez rapidement après le début du stand by. Notre skipper quitte les pontons de Brest dans l’intimité de sa famille et de son équipe : nous sommes au même moment aux Sables d’Olonne pour le départ de la 8ème édition du Vendée Globe – dont nous sommes toujours partenaire. Les conditions météo sont idéales, et Thomas arrive à l’équateur en battant un premier record. Puis tout s’enchaîne : après un nouveau record au cap de Bonne Espérance, l’Océan Indien est traversé en huit jours et le Pacifique en moins de neuf. Au Cap Horn, notre skipper sait qu’il est en avance mais son routeur Jean-Luc Nélias ne doit rien lui dire de mieux. La remontée de l’Atlantique n’est pas aussi brève, mais il continue à gagner de l’avance, à ne rien lâcher. Le jour de Noël, après 49 jours 3 heures et 7 minutes, Thomas passe la ligne d’arrivée à Ouessant et réalise enfin son rêve. Notre joie est immense et beaucoup de nos salariés sont avec nous à Brest pour célébrer des années d’engagement magnifiquement récompensées.
Le cercle vertueux
Durant l’été 2017, sur le retour d’une transat en équipage et seulement quelques mois après son Tour du Monde, Thomas bat un autre record d’exception : celui de l’Atlantique Nord. Puis à la fin de l’année, il ré-embarque Jean-Luc Nélias pour La Transat Jacques Vabre et c’est une nouvelle victoire. Cet enchaînement de succès lui vaut le titre de Marin de l’année 2017.