A 14h ce dimanche, Sodebo Ultim’ et Thomas Coville ont pris un bon départ sur la 11ème Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Les conditions musclées, sont pour le moment, plus favorables aux bateaux concurrents les plus récents… mais il faudra tenir la cadence au moins sur les 3 premiers jours, avec de nombreuses manœuvres à assurer. Soutiens fidèles de Thomas et fans sont heureux de l’avoir vu partir à la barre de Sodebo Ultim’ sur une course aussi emblématique que chargée de souvenirs.
Top départ
Avec 123 concurrents, Thomas Coville et Sodebo Ultim’ ont passé la ligne de départ de la Route du Rhum cet après-midi à 14h. Les Ultimes ont très rapidement devancé le reste de la flotte et progressés dans des conditions de vent instables et une mer formée… Mais avec du soleil ! Les trois bateaux les plus récents de la catégorie ont rapidement pris les places de tête, et Sodebo Ultim’ a navigué au contact avec IDEC jusqu’au Cap Fréhel. Après 3 heures de course, Thomas Coville approche de l’Île de Batz et pointe toujours à la 4e place.
Manoeuvres et endurance
Les premières heures de course promettent d’être musclées car la météo ne va pas mollir. Notre skipper sait que, dans ces conditions, il aura du mal à défier ses challengers en vitesse, mais il peut sortir son épingle du jeu dans les manœuvres : « le moindre virement dans la nuit et dans la grosse mer sur ces machines est une manœuvre engagée. Elles vont s’enchainer, il faut les faire dans le bon timing». Le gros avantage de Thomas est qu’il est l’un des skippers de sa catégorie qui connait le mieux son bateau.
Dès ce soir, les bateaux devraient être à la point bretonne. Cette nuit, ils pourraient déjà amorcer la descente du Golfe de Gascogne. Les conditions vont rester exigeantes jusqu’à mardi, et son équipe de routage reste sur la réserve quant aux performances : « On aura une meilleure vision mercredi, d’ici là il faut être performant mais prudent ».
« Une belle histoire »
Ce matin, notre skipper a quitté la terre ferme entouré de sa famille, de son sponsor et de nombreux fans. Le souvenir de l’accident d’il y a quatre ans est dans les mémoires, mais c’est plutôt la bonne humeur, les sourires et des accolades qui donne le ton de ces « au-revoir » : «Je sais que j’ai un joli truc à réaliser avec un bateau que j’adore et toute une histoire qu’on a construite tous ensemble », nous a dit Thomas, « j’ai envie d’écrire une belle histoire, c’est assez simple en fait. C’est plus compliqué et plus tragique dans vos têtes que dans la mienne.».
« Quand je vois Thomas partir ainsi, cela me soulage. Je suis plus à l’aise quand je le vois concentré et non pas en tension. C’est lui maintenant qui a les cartes en mains » a ajouté Patricia Brochard.