Voilà près de 24 heures que Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont franchi la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre ; ils sont désormais dans l’ouest du Golfe de Gascogne. Partis dans des vents forts, ils traversent actuellement une dorsale de vents plus calme, mais ont viré de bord pour aller chercher les bénéfices d’un front qui devrait relancer les vitesses.
Le Golfe de Gascogne est fidèle à sa réputation : les prochaines heures et la nuit vont être denses pour notre duo sur Sodebo Ultim’. La mer est hachée, les conditions de vent forcissent à mesure qu’ils approchent du front : il y aura beaucoup de changements de voiles et de manoeuvres. 35 nœuds sont attendus ce soir dans la zone où ils évolueront, voire 40 dans les rafales ! Nos deux marins devront sûrement casser leur rythme de quarts et être tous deux sur le pont.
Sodebo Ultim’ navigue actuellement au Sud de Gitana 17 qui se dirige aussi vers le front. Le concurrent très attendu de cette édition -avec son nouveau bateau volant, a joué la prudence au départ, mais a montré de belles pointes de vitesse lors de la descente vers la Bretagne. Même s’il a ouvert la marche sur ces dernières heures de course, l’écart est encore loin d’être significatif. « Ca reste des conditions de régate, on n’a pas 100 milles d’avance » soulignait lui même Sébastien Josse, le skipper de Gitana 17, à la vacation de ce matin.
Avec ces conditions de vent changeantes, cette mer hachée où les bateaux sont malmenés, ces nombreuses manœuvres à prévoir, cette journée est stratégique pour Sodebo Ultim’. Il faudra veiller sur les hommes et le matériel pour aborder sereinement la suite de la course après la sortie du front dans la nuit. La route est encore longue jusqu’à Salvador de Bahia !