Anne Charlotte GOURAUD :
« Comme Thomas Coville je fais partie de la grande famille SODEBO et comme lui, j’ai fait le voyage entre la France et le Brésil. Mais moi ça fait neuf mois déjà et j’y suis toujours. » A 29 ans, Anne Charlotte GOURAUD est une jeune femme passionnée de voyage qui voue une véritable passion pour l’Amérique Latine. Après une première expérience professionnelle de six ans au Mexique, elle a rejoint SODEBO l’an dernier pour participer au projet de développement du groupe au Brésil. Installée à Sao Paulo depuis le début d’année, elle nous fait partager son expérience d’expatriée au pays de la fête, du football et de la samba…
« Une installation dans un nouveau pays est toujours un peu stressant. Mais l’accueil, la chaleur et la convivialité des Brésiliens lors de mon arrivée ont rapidement eu raison de mes appréhensions. Après quelques semaines seulement j’étais déjà sous le charme de Sao Paulo. Malgré son gigantisme (avec plus de 11 millions d’habitants, c’est la plus grande ville du Brésil et la 2ème plus importante d’Amérique du Sud), c’est une ville relativement apaisante car très verte et composée d’une multitude de petits quartiers. C’est une ville incroyablement dynamique, voire même parfois agitée, effervescente. Elle respire la vie et la bonne humeur avec ses clubs de bossa-nova ou de samba, ses salles de sport un peu partout… Musique, danse et sport sont vraiment omniprésents au Brésil.
La France et les Français ont une très bonne image ici. En termes de développement économique, les brésiliens perçoivent d’ailleurs toutes les installations d’entreprises étrangères sur leur territoire comme une chance. Et lorsque c’est dans le domaine de l’agro-alimentaire et de la gastronomie, le label français est un gage de confiance. On trouve d’ailleurs au Brésil de très nombreux concepts de restauration avec des chefs français. Mais s’ils aiment notre gastronomie, les Brésiliens sont aussi très attachés à leur cuisine traditionnelle, et à juste titre, car elle est excellente.
Pour les expatriés, il est facile de s’intégrer car les brésiliens sont des gens très positifs et avides de nouveauté. Dans le travail, les Brésiliens sont comme dans la vie : optimistes, enthousiastes, dynamiques… parfois à l’extrême ce qui peut être, au début, un peu déroutant pour un français. Ils détestent par exemple le conflit et tentent toujours d’éviter les confrontations. A l’anticipation et à la planification, ils préfèrent très largement la réactivité et l’adaptation. Et puis, quand en France on prône le cloisonnement entre vie professionnelle et vie privée, les brésiliens préfèrent, au contraire, cultiver des relations professionnelles très amicales. Mais ce qui nous différencie le plus je pense, c’est l’attitude face à un problème. Le Brésilien a toujours confiance et demeure positif quoi qu’il arrive. Avec eux, il n’y a jamais de problème mais que des solutions. Ou plutôt des « jeito » comme ils disent. Littéralement, ça signifie une « combine ». C’est un terme qui revient très couramment dans leur langage, qui fait du bien à entendre, et qui caractérise parfaitement leur état d’esprit. »