Sodebo Ultim’ 2 est reparti ce matin après un peu plus de 5 jours d’arrêt forcé en Espagne pour réparer une avarie survenue dans les 24 premières heures de course sur le bras avant bâbord du trimaran.
Le skipper a quitté le ponton du port de La Corogne à 8H04 (heure française) aujourd’hui et il a hissé aussitôt la grand-voile.
Avant de mettre le cap sur la Guadeloupe et d’envisager la traversée, Thomas va prendre le temps de valider la réparation qui a été réalisée cette semaine dans des conditions difficiles. Il lui faudra attendre la fin de la journée et la bascule de vent au nord-ouest pour descendre vers le sud. Il naviguera alors tribord amure sur le bras réparé.
Le skipper est parti bâbord amure avec un vent de sud ouest de 12 à 15 nœuds et dans une mer déjà forte avec des creux de l’ordre de 5 mètres. Notre skipper restera aujourd’hui à des vitesses très raisonnables pour ne pas trop solliciter la structure du bateau et voir comment se comporte le bras endommagé.
Interview avant de quitter La Corogne
Fin du pit-stop
« C’était une avarie sérieuse. Pour autant, on a décidé de tenter réparer. C’était loin d’être gagné, mais grâce à l’équipe que j’ai derrière moi, on est en mesure ce matin de repartir et d’être toujours dans la course.
On n’a jamais abandonné. Comme dans le sport mécanique, on avait le droit d’être en pit-stop et c’est ce qu’on a fait. »
Devant, une météo virile et instable
« Très vite je vais m’échapper, les premières heures vont être très viriles car on retourne dans la tempête, ce ne sont pas des conditions faciles pour repartir, en espérant retrouver les alizés qui sont actuellement perturbés.
La Corogne est encaissée. Dès la sortie, c’est engagé. Dès les premières heures, on va savoir si la réparation peut tenir le coup. Ça va être le juge de paix. Il y a entre 5 mètres de houle avec des déferlantes. Ça va être le baptême du feu de la réparation et de l’engagement qu’on y a mis ces derniers jours. Il y a une appréhension de savoir si tout ce que nous avons fait va être suffisant.
Thomas Coville salue la motivation de l’équipe qu’il a autour de lui et qui lui permet de repartir aujourd’hui
« Je pense ce matin à toute cette équipe qui s’est mobilisée autour de moi et du bateau, une équipe hyper professionnelle, motivée et engagée. Ils ont fourni un travail exceptionnel.
Bravo et merci à eux car c’est grâce à eux qu’on peut retourner faire cette Route du Rhum 2018. C’est cet esprit-là qui caractérise notre projet. Sodebo, c’est avant tout un projet d’équipe et humain. »