Le 29 octobre prochain, l’équipage de Sodebo Ultim 3, composé de Thomas Coville et Thomas Rouxel s’élancera au départ de la Transat Jacques Vabre Normandie-Le Havre.
Pour la deuxième fois consécutive, les deux Thomas repartent ensemble, sur un parcours de 7500 milles (environ 14000km) entre Le Havre et La Martinique, deux semaines de course au sommet dans cette catégorie très relevée des ULTIM. Après une 5ème place en 2021, – suite à une avarie survenue en début de course, le duo aura charge de revanche et s’est donné les moyens de ses ambitions.
Après la route du Rhum en solitaire de 2022, Thomas Coville s’apprête à replonger dans le chaudron de la compétition. Il a de nouveau choisi d’embarquer à ses côtés Thomas Rouxel, qui l’accompagne depuis maintenant 4 ans au sein du Team Sodebo : “J’aime construire sur la durée, j’aime le groupe par-dessus tout et j’aime faire confiance aux gens. Nous n’avons pas fini cette histoire de Jacques Vabre et de duo avec Thomas. Ces dernières années au fil de nos navigations communes, nous avons noué beaucoup de complicité et de complémentarité, je n’ai aucune appréhension quand je navigue avec lui, je suis en pleine confiance, c’est un élément clé en double et en Ultim. Au départ du Havre, nous serons l’équipage le plus rodé.” dit le skipper qui ne cache pas ses ambitions de victoire à Fort de France.
Pour Thomas Rouxel, l’expérience emmagasinée en duo et cette continuité constituent également une force pour espérer l’emporter : “L’expérience vécue en 2021 sera un point fort pour cette édition. Avec Thomas, on se connaît beaucoup mieux et je pense que cela va être une vraie force pour la suite. Le bateau a progressé, nous avons progressé… L’objectif est d’aller gagner cette course. Ce serait un bel accomplissement et la meilleure manière pour fêter les 25 ans de sponsoring et les 50 ans de Sodebo”.
Pour Thomas Coville, cette édition aura aussi une saveur particulière, puisqu’elle marquera les 24 ans de sa première course sous les couleurs de Sodebo. « Que de chemin parcouru depuis ! Il y a un quart de siècle, je disputais ma première Transat Jacques Vabre, qui marquait mes grands débuts avec Sodebo. Cerise sur le gâteau, nous avions gagné en Imoca avec Hervé Jan. Ce serait magnifique de célébrer cet anniversaire par une nouvelle victoire avec Tom !”
Crédit photo : Vincent Curutchet
Sodebo Ultim 3, toujours plus affûté
Remis à l’eau le 14 septembre après quatre mois de chantier, Sodebo Ultim 3 a attaqué un programme dense de préparation avec l’échéance de cette transatlantique entre Le Havre et la Martinique, auquel s’enchaînera sans temps mort l’Arkea Ultim Challenge Brest – la première course autour du monde en solitaire en Ultim – qui partira le 7 janvier prochain. C’est l’aboutissement d’un travail de quatre ans autour duquel toute la conception de Sodebo Ultim 3 a été pensée.
«Après la Route du Rhum, nous avons voulu continuer à aligner des milles» explique Thomas. Ce temps de navigations a permis de mettre au clair les points forts et faibles du trimaran et de tracer en équipe la feuille de route d’un chantier de quatre mois : « Sodebo Ultim 3 est un bateau facile et marin et n’avions pas à rougir de ses performances dans la brise. En revanche, nous avions un vrai déficit de vitesse de décollage, plus élevée que celle de nos concurrents. Nous avons été assez radicaux pour y remédier .»
Conçu en 2018, une époque où le vol autour du monde était encore une chimère, Sodebo Ultim 3 n’a eu de cesse d’évoluer. « Nous sommes allés pas à pas. Il a d’abord fallu adapter la plateforme et l’évolution ultime était d’optimiser le plan de voilure. Toute la difficulté de nos bateaux est qu’ils ont besoin de beaucoup de toile pour décoller, mais qu’une fois en l’air, on cherche surtout l’allongement, comme un avion… » Rallongé de 2 mètres, le mât du trimaran a accueilli une nouvelle grand-voile mais aussi des voiles d’avant de nouvelle géométrie.
C’est donc un trimaran plus aérien et plus léger qui sera au départ aux côtés des quatre autres Ultim, dimanche prochain… Les deux Thomas disposent entre leurs mains d’un outil optimisé comme il ne l’a jamais été et veulent provoquer leur chance pour ne rien avoir à regretter à Fort de France.
Crédit photo : Léonard Legrand / Fred Morin