Au matin du 5ème jour, Thomas Rouxel a pris un long moment pour décortiquer la situation de Sodebo Ultim 3. 3ème au classement de 13h, l’équipage a passé la porte Action Enfance Açores à 7h59 et entame désormais sa remontée vers Concarneau.
Retour sur le récit de Thomas Rouxel aux premières lueurs du jour, avant le passage des Açores.
« Nous terminons la deuxième portion du parcours, en approche des Açores que nous allons contourner dans les heures qui viennent. Nous n’avons pas beaucoup de vent pour le moment. Il fait nuit, il n’y a pas du tout de lune, c’est une vraie nuit noire. On a mis en gros 24h pour traverser entre les Canaries et les Açores, on n’avait pas vu un bateau depuis les Canaries mais là, en approchant des Açores, on voit des feux de pêcheurs apparaître. En approchant des Açores, on est tombé dans la molle, il n’y a que 8-10 nœuds actuellement alors qu’on avait fait le début de la traversée rapidement à plus de 30 nœuds de moyenne. On vient de changer de voile pour en mettre une plus grande. Il y a de l’activité sur le pont pour essayer de rester rapide malgré tout. Il y a quatre personnes en même temps et moi, je vais bientôt aller me coucher.
Les troupes sont en forme, l’ensemble de l’équipage a bien respecté ses rythmes de quart, sauf Thomas et moi, on a un peu dérogé à nos règles de fonctionnement depuis la nuit dernière. Nous sommes concentrés, on essaye de faire avancer le bateau. On découvre énormément de choses avec tous les réglages qu’on doit adapter avec les nouveaux foils. On a beaucoup profité de ces améliorations sur la descente vers les Canaries car le vent était assez léger. Avec ces nouveaux foils, on arrive à décoller plus tôt. Cela nous permet de mieux traverser les transitions, comme le dévent de Madère. On va beaucoup en profiter sur la remontée vers la Bretagne puisque ce sera au louvoyage, au près, et on a vu qu’on était capable de décoller et de voler à ces allures, ce dont on était pas capable l’année dernière. C’est hyper intéressant, on progresse de jour en jour et l’ambiance est très bonne. Sur ces 24h de reaching, on a mis beaucoup le pilote automatique parce qu’il barre très bien à ces allures. Cela nous a permis de bien nous reposer aussi. Pour le moment, tout va bien.
La remontée s’annonce moins drôle que la descente, c’est comme à la montagne ! Et comme souvent en bateau, c’est plus sympa de faire du portant que du près. On va quand même prendre du plaisir et voler. Stratégiquement, il va y avoir des coups à jouer, c’est sûr, il y en a tout le temps. I Maintenant, il n’y a pas de grosses options à prendre, il y a un couloir de vent qui accélère au cap Finisterre et une dorsale sur la gauche, dans le Nord-Ouest du cap Finisterre. On va remonter entre ces deux zones-là. Il y aura pas mal de manœuvres. On devrait mettre environ deux jours pour atteindre la Bretagne. On pense avoir un peu de vent, ça ne va pas être que les vacances non plus !»
A 15h, Sodebo Ultim 3 et son équipage sont bien déterminés à ne rien lâcher malgré l’avance prise par le duo de tête (une centaine de milles nautiques), et ils redoublent d’efforts pour atteindre Concarneau le plus rapidement possible.
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